Chroniques d'un voyageur parmi tant d'autres - IV

Tome IV - Le voyage, le pélerinage se poursuit...

Archives pour: Février 2006

Inde ou ne pas l'Inde, là est (était) la question...

Je pars en Inde dans 2 semaines....

L'idée était un peu dans l'air depuis un certain temps, mais je n'étais pas certain, je ne savais pas trop que faire... Ulrika aurait, évidemment, bien aimé que je reste à proximité pour les prochains mois, d'ici à ce que nous allions au Québec ensemble en mai et juin prochains (peut-être plus longtemps que juin, on ne sait pas encore), mais elle non plus ne savait pas trop ce que je pourrais faire en Allemagne. Elle a maintenant une chambre à Berlin pour les 3 prochains mois, et cette chambre est un peu petite pour que 2 y vivent de façon permanente et, de plus, ce serait un peu impoli qu'une deuxième personne viennent envahir l'espace du petit appartement où une chambre a été louée pour 1 personne et non 2...

Alors, sachant mon désir d'aller en Inde, Ulrika s'était un peu résignée et m'avait laissé le champ libre pour partir, étant en paix avec cela... Et, ironiquement, puisqu'elle me laissait aller sans problèmes, je sentais de moins en moins l'intérêt d'aller en Inde, et j'étais même en train de me faire à l'idée de passer le restant de l'hiver en Allemagne. En fait, cela m'aurait plu un peu, je me serais arrangé... Il neige un peu dehors, c'est beau...

Et il y a aussi que je n'avais, d'un certain sens, plus trop envie d'aller en Inde. Déménager encore une fois, remettre toutes mes certitudes en l'air, ne plus savoir où je dormirai ce soir, ce que je vais manger, si je pourrai trouver de la nourriture sans sucre (je suis encore sur une diète "Candida" légère - je donnerai peut-petre plus de détails à ce sujet plus tard, je me rends compte que je n'en ai probablement pas parlé...), où et comment est l'endroit où j'irai, si j'y connaîtrai des gens, la présence des maringouins, le bruit, la pollution, la cacophonie et le chaos indiens, l'inconnu tout grand ouvert devant moi...
Alors qu'ici, même si l'appartement n'est pas très bien chauffé, c'est un peu comme un petit nid chaud, un petit peu un chez moi, où j'ai un lit, où je n'ai pas à me battre pour trouver une connexion Internet fiable ni pour ma survie en général, où je peux rester en sécurité...
Ici c'est facile...

Alors j'hésitais, l'Inde, pas l'Inde, l'Inde, pas l'Inde, à chaque jour, et je regardais parfois des prix de billets d'avion, sans être trop convaincu ni trouver rien de si intéressant... Et tranquillement la balance penchait du côté de "Rester ici avec Ulrika".

Et c'est là où j'en étais, avoir offert mon voyage en Inde en don à l'univers, pour rester à quelque part (pour faire changement!), en Allemagne, et voir ce qui arriverait ici...


Et puis l'Inde m'a appelé. Assez directement.

Un courriel et un appel d'un ami, et puis ensuite, au milieu du tumulte de l'indécision déjà décidée mais qui hésite encore, un courriel provenant de Findhorn.

Alors j'irai en Inde.


Je ferai confiance, encore une fois. Je suis appelé à sortir de ma "zone de confort", et je le ferai.
Je m'embarque dans l'inconnu, sans trop savoir où j'irai, mais en ayant, de plus en plus fort et brillant au fil du temps, un quelque chose à l'intérieur de moi qui sait, et qui voit...


J'ai appelé Ulrika, ma décision déjà prise mais voulant tout de même lui en parler, et elle m'a, à nouveau, laissé partir. Une heure plus tard, mon billet d'avion était acheté sur Internet (directement de Berlin, avec le meilleur prix trouvé jusqu'à maintenant...). Je pars dans 2 semaines....


Encore dans l'inconnu.

Chez moi.


Et j'ai confiance.

Départ vers l'Inde

Je suis fatigué. Il n'est même pas 22h00, mais je suis fatigué. Les préparatifs du voyage. Et je sais que je me lèverai dans 5 heures...

Je pars pour l'Inde demain matin. J'y arrive après-demain très matin - heure locale.

Bon, je n'ai vraiment pas grand chose à dire, je suis juste fatigué.... C'est assez épuisant se préparer à partir. En fait, ce le fut pour moi cette fois-ci...

Après la grande confiance et certitude que j'avais lorsque j'ai pris la décision d'aller en Inde et que j'ai acheté le billet, est tombée une grande angoisse et incertitude. Je n'étais vraiment mais vraiment plus sûr de moi, ni de ce que j'allais faire là-bas. Mais vraiment plus sûr du tout. Et très ouvert à l'idée de laisser tomber ce billet d'avion...
Je me suis dit que j'aurais dû écrire à ce moment, ça montre que je suis humain, comme tous les autres et que je doute également des fois (beaucoup), parce que trop souvent on peut avoir l'impression que, pour "ces gens-là" ou pour d'autres que soi, tout est facile, "ils ont ça dans le sang", aucun problème pour eux, tout est déjà réussi d'avance, alors que "pour moi c'est toujours difficile", et je ne suis pas certain, et blablabla...

Bin non, j'en arrache aussi beaucoup une fois de temps en temps, et les périodes de gloire et d'exquise profonde s'intervallent de désespoirs, d'incertitudes et de "ne pas savoir" du tout, comme tout le monde....

Mais ça fait partie du chemin.
D'après ce que j'en ai vu (ou entendu) des autres, ça fait partie du chemin...


Là je m'en vais en Inde. Avec une confiance subtilement différente de celle que j'avais lorsque j'ai acheté le billet, et dont je suis content de la progression, de la légère métamorphose.

Et là je m'en vais me coucher.
Avant d'aller me coucher, je vais m'asseoir pour quelques minutes (ou "dizaines de"). Ça me fait récupérer à l'avance lorsque mon sommeil ne sera pas assez long...


À plus tard, à partir de l'Inde...

Arrivée en Inde

Je suis arrivé en Inde. Ce matin, à 1h00.

Il me semble que ça fait bien plus longtemps que je suis ici... L'Allemagne me semble loin, bien loin...

Tout s'est bien passé, je suis heureux d'être arrivé ici. J'ai un peu l'impression de, tranquillement, savoir pourquoi je suis revenu ici...

On oublie, parfois (souvent).

C'est, en fait, tout le travail d'un chemin spirituel. Se rappeler. (Être conscient.)

Et donc je suis arrivé. Après quelques heures de sommeil, me voilà déjà bien installé ici, avec un "bureau" pour travailler, un accès Internet fiable et rapide ("rapide" pour l'Inde, mais tout de même bien suffisant), un endroit où dormir, une cuisine communautaire où 3 repas par jour sont préparés, une moto ("mopette") qui arrive pour moi sous peu, etc....

Donc j'ai tout ce que j'ai besoin. Mon infrastructure est établie.

Je vais bien dormir ce soir... J'ai quelques milliers de kilomètres en décalage et en à rattraper..

(Je n'ai pas vraiment écrit à propos de mes projets informatiques, je crois. Je le ferai plus tard...)

PS: Il fait présentement 31°C ici (selon le site web de Meteo Media). Il fait assez chaud pour une fin de février...

Apparence graphique offerte par Tristan Nitot.