Bon, j’ai enfin trouvé un peu le temps de faire un petit site web (dans le train Istanbul-Kayseri de 18 heures, en Turquie).
Cette section du site commence par un avertissement:
Il est possible que ce site web ne soit pas souvent mis à jour (comme ce fut le cas pour la dernière année – j’ai encore des textes pour mon tour de vélo “2500 km pour méditer” à écrire et à traduire, d’ailleurs) et que je n’y écrive pas beaucoup.
Une des raisons est que je passe déjà assez de temps sur l’ordinateur pour ma compagnie (SPUN inc. – hébergement web, création/design web, consultation, etc.), donc l’envie de m’asseoir encore devant l’ordinateur (ça, c’est quand j’ai une chaise et une table à disposition) ne me vient pas toujours aussi naturellement.
Donc pas d’attentes, c’est mieux ainsi. (Pour à peu près tout dans la vie, d’ailleurs – la vie n’est pas “garanti ou argent remis”, elle est simplement comme elle est.)
Le début de ce voyage (voyage? – disons cette période) est le chemin de l’Europe à l’Inde par la terre. Je devrais peut-être maintenant écrire “essai d’aller de l’Europe à l’Inde par la terre” car après avoir attendu à Istanbul plus de 2 semaines après notre visa pour l’Iran (qui devaient être prêts le 1er décembre et on est maintenant le 16, toujours pas de nouvelles), ce n’est pas certain que j’arrive en Inde avant la décennie prochaine. J’écris maintenant “je” au lieu de “nous” car Ulrika s’est envolée en avion vers l’Inde il y a 2 jours, tannée de l’attente. Elle doutait aussi de l’idée du voyage, aurait préféré être à un lieu fixe que de toujours se déplacer vers un lieu inconnu, donc cette période d’attente indéfinie l’a beaucoup travaillé. Pas facile de garder la motivation quand on est en transition et qu’on ne sait pas quand la prochaine étape sera possible, que ça se prolonge indéfiniment et surtout que cela ne dépend pas de nous. (On est tout de même très chanceux, on peut se déplacer un peu comme on veut et même de “tricher” en prenant un avion vers ailleurs – ce qui n’est pas le cas de réfugiés d’une guerre ou autre, en attente pour des mois, des années ou même des décennies, dans un pays étranger sans droits, sans rien.)
L’idée du voyage était de rouler jusqu’en Grèce ou Bulgarie avec notre petite voiture (une Peugeot 205 1985), de la stationner là et puis de continuer en train et autobus au travers de la Turquie, de l’Iran, le Pakistan et l’Inde, puis de reprendre notre voiture sur le chemin du retour. Si le Pakistan s’avérait trop instable ou un mauvais choix de route, nous aurions pris le bateau de l’Iran aux Émirats Arabes Unis et de là ou l’Oman jusqu’à Bombay/Mumbai.
Donc j’essaie encore de prendre cette route, et un des obstacles principaux en ce moment est le visa pour l’Iran. La seule chose qui m’est nécessaire est de la patience (et un peu de chance).
Il s’adonne que le billet de train que j’ai pris était pour un compartiment de 1ère classe: 2 lits (seulement! – en plus j’étais seul) assez confortables, une porte qui se ferme et se barre, du chauffage avec un rhéostat qui fonctionne et même un petit lavabo avec de l’eau qui coule et une serviette! Wow – ça fait changement des trains en Inde! C’est un compartiment pour 2 personnes, et en Inde ce même espace sert à loger 6 personnes (avec billets + ceux sans billet).
Le train est très lent (avec 62 arrêts en 18 heures entre mon départ en mon arrivé – c’est un train nommé “express”, heureusement!), mais au moins je suis confortable.
Il y a de la neige sur les toits, sur les collines, dans les fossés, à l’extérieur, et certaines flaques d’eau sont gelées.
Suivent quelques bouts de texte que j’ai écrit en chemin jusqu’à maintenant – pas beaucoup.