Donc c’est fait, le visa n’arrive toujours pas (je crois qu’il a été refusé), alors je prends un avion pour Israël. J’irai passer Noël (ce soir) à Jérusalem.
Le voyage ne se fera pas entièrement pas la terre, malheureusement – pas cette fois-ci.
J’ai passé les 4 derniers jours à Alanya, chez Ali, sa femme (dont je ne me souviens plus le nom) et le fils de 2 ans et demie. Ils étaient un bon exemple de l’hospitalité turque dont je parlais (mais pas l’exemple que je voulais nommer): Ali a reçu un appel téléphonique au matin d’un inconnu (moi) lui demandant s’il pouvait m’héberger pour 1 ou 2 journées, et Ali a dit oui et est venu me chercher à la gare d’autobus pendant que sa femme me préparait un repas à la maison. Ali m’a dit: “Tu reste chez nous pour 1 jour, tu es un invité. Tu restes pour 2 jours, tu fais partie de la famille!”.
Le bon exemple d’hospitalité dont je voulais parler (ils sont tous meilleurs les uns que les autres) est celui de Ramazan, de Konya. Lui aussi a reçu un appel d’un inconnu (encore moi) lui demandant s’il pouvait m’héberger. Il ne parlait pas très bien anglais, alors la communication n’était pas très fluide, mais il a dit oui et est aussi venu me chercher à la gare (après m’avoir attendu presque 2 heures à une autre gare à cause d’un malentendu du langage!). Plus tard, il m’a demandé d’où j’avais eu ses coordonnées. C’était du Hospitality Club ( www.hospitalityclub.org ), mais il ne se souvenait pas, au moment de mon appel, de s’être inscrit à ce site web d’échange d’hospitalité! En y pensant par la suite, je ne suis pas certain qu’il y ait beaucoup de gens dans l’Ouest qui inviteraient un inconnu à demeurer chez eux sur la seule réception d’un téléphone un matin, sans même savoir d’où cet inconnu a eu ses coordonnées!…
Ramazan est journaliste, finissant présentement une maîtrise, très éduqué (de même que sa femme qui est auteure et porte le voile – incidemment, j’ai découvert un aspect négatif que je n’avais pas vu à la décision de l’université d’Istanbul d’interdire le port de voile aux femme (par désir de “modernisation” et d’européanisation): à ce que j’ai compris, elle n’a pas pu faire de maîtrise à cause de cette restriction, car le port du voile était important pour elle. Je n’ai pas pu lui poser toutes les questions que j’aurais voulues car elle parlait peu anglais – ce qui était tout de même beaucoup plus que mon turc -, mais je peux entrevoir que, pour certains, de conserver (ou de ne pas abandonner) leur culture et leur mode de vie est important, surtout dans des pays comme la Turquie qui a presque renié (et parfois interdit) sa culture qui se rapproche plus de celles du Moyen-Orient pour s’aligner avec l’Europe – par exemple, les jours de fériés de la semaine sont les samedi et dimanche, pour être au même rythme que l’Europe, alors que l’Islam a le vendredi comme jour férié et que le pays est musulman à 98%!), très éduqués donc, et il vit avec sa femme (dont j’oublie encore le nom) dans un grand bloc appartement de classe moyenne typique. De beaux bâtiments, de 10 ou 15 étages de haut, récents de quelques années, qui ferait pâlir d’envie probablement la plupart des blocs appartement de Longueuil (Rive-Sud de Montréal). En fait, on aurait vraiment pu se croire dans une nouvelle banlieue quelconque un peu riche de Montréal ou de Québec, sauf que les écriteaux ont l’air d’avoir les lettres toutes mélangées (c’est pas lisible ce qui y est écrit!) et que les voitures sont un peu différentes et un peu plus cabossées. Bon, l’architecture est également légèrement différente (plus de béton et moins de bois comme au Québec), mais étonnamment moins qu’on aurait pu le croire.